Sur
les réseaux sociaux, on ne parle que des attentats. Demain les
rassemblements vont se multiplier dans le pays. Nombreux sont ceux
qui souhaitent y participer. Mais dans mon entourage, les gens qui le
déconseillent sont plus nombreux encore.
Les
gens ont peur.
Comment
leur reprocher ? Avoir sur une même place des milliers de
personnes qui viennent montrer leur soutien aux familles et faire
front contre le fanatisme et l'obscurantisme de manière pacifiste a
de quoi donner envie aux plus fous de frapper un bon coup.
Alors
partout on le dit, les rassemblements seront pris pour cible.
Grâce
à toutes ces personnes inquiètes, je suis donc parfaitement
consciente du risque. Pourtant, je ne me vois pas être ailleurs.
Je
suis mère et la sécurité de mes enfants compte plus que la mienne.
Je ne veux pas mourir, même pas si ça faisait de moi un héros.
Mais je veux que mes filles aient le courage de se lever pour
défendre leurs idéaux et pour ça, je dois le faire moi-même.
Je
veux aussi qu'elles aient un avenir meilleur. Que toutes ces images
de guerres, de ruines, de bitume ensanglanté et de peuple endeuillé
ne soient pas notre quotidien de demain.
Je ne
veux pas qu'elles grandissent dans la peur ou dans la censure.
Et
pour ça, je dois agir.
Je
veux faire partie de ces gens qui s'uniront pour faire front. Je veux
faire partie de ceux qui montreront au monde que la France ne se
mettra pas à genoux.
Si
nous nous cachons, alors les moins courageux parmi ces détraqués
trouveront dans notre peur le courage d'agir à leur tour.
Je
veux vivre, plus que tout. Mais je veux vivre debout.
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